Dans un univers financier complexe et en permanente mutation, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à vouloir optimiser la gestion de leur patrimoine en explorant les opportunités au-delà des frontières. Cette approche permet non seulement de diversifier les risques, mais aussi de saisir des opportunités dans des marchés émergents ou décorrélés de l'économie locale.
Toutefois, investir à l'étranger n'est pas sans défis. Il implique des considérations fiscales et juridiques spécifiques, ainsi qu'une compréhension approfondie des marchés internationaux.
Pourquoi investir à l’étranger ?
Répartir les investissements sur plusieurs zones géographiques et secteurs atténue l'impact des fluctuations économiques et géopolitiques dans une seule région.
Réduire le risque systémique
Le risque systémique désigne la menace selon laquelle un événement négatif affecte non seulement un acteur ou un secteur spécifique, mais qu'il se propage et perturbe l'ensemble du système financier et économique, par réactions en chaîne. En diversifiant ses actifs à travers différents pays, l'investisseur peut amortir les chocs et les ondes qu’elles répercutent.
Accéder à de nouveaux marchés à fort potentiel
Les marchés émergents génèrent un potentiel de croissance supérieur à celui des marchés développés, avec des taux de croissance élevés. Ce, alimentés par une population jeune et une urbanisation croissante.
Bénéficier de conditions économiques favorables
Certains pays se démarquent par des environnements économiques plus propices à des investissements ciblés, grâce à des politiques fiscales avantageuses et à des réglementations plus souples.
Comment se constituer un portefeuille de placements à l’international ?
Investir en actions et obligations étrangères
Les marchés boursiers internationaux sont prometteurs et particulièrement diversifiés. Les ETF (fonds indiciels) internationaux sont également une option populaire, car ils permettent de diversifier rapidement un portefeuille avec des frais relativement faibles. Les ETF sont disponibles pour presque tous les secteurs et zones géographiques, de la technologie américaine aux marchés émergents asiatiques.
Investir dans l’immobilier international
L'immobilier demeure une classe d'actifs prisée pour la diversification. Les investissements les plus pertinents sont ceux se rapportant à la pierre-papier ou encore via des fonds immobiliers cotés (REITs).
Opter pour le Private Equity et le Venture Capital
Pour les investisseurs plus expérimentés, le private equity et le venture capital sont une porte ouverte à l’investissement dans des entreprises à fort potentiel de croissance. Ces investissements internationaux ouvrent la voie à des rendements élevés, mais avec un niveau de risque plus important.
Diversifier avec les matières premières et les ressources naturelles
Certains investisseurs se tournent vers les matières premières (pétrole, métaux précieux, etc.) pour une exposition internationale. L'achat d’actions d'entreprises opérant dans l'exploitation des ressources naturelles via des contrats à terme ou des fonds spécialisés permet également de diversifier à la fois géographiquement et sectoriellement.
Les aspects fiscaux et juridiques
Investir à l’étranger nécessite de bien comprendre les implications fiscales et juridiques de chaque pays. La législation fiscale varie d’un pays à l’autre : dans certains États, les dividendes étrangers sont taxés tandis que dans d’autres, les investisseurs bénéficient d’exonérations fiscales et de régimes avantageux.
Avant de choisir un marché, il est crucial d'étudier les conventions fiscales entre le pays d'origine et celui où vous souhaitez investir pour éviter la double imposition.
Par ailleurs, chaque pays possède ses réglementations spécifiques concernant la propriété étrangère, en particulier dans des secteurs sensibles comme l'immobilier, les ressources naturelles ou les infrastructures.
Notons aussi qu’il est souvent plus avantageux de passer par des structures juridiques adaptées pour investir à l’étranger, comme des sociétés offshore ou des fonds d’investissement. Ces structures permettent de bénéficier d’avantages fiscaux et juridiques, tout en facilitant la gestion des risques. Cependant, elles nécessitent une planification soigneuse et l’accompagnement d’un conseiller fiscal spécialisé.